Mode jetable, éthique, d’occasion, française, bio, recyclée… et vous ?

Au quotidien, il faudrait consommer local, sain voire bio (mais les derniers tests de 60 millions de consommateurs n’y poussent pas…), au juste prix, zéro déchet, zéro plastique, éthique, de saison, diversifié et équilibré… beaucoup de consignes qu’il n’est pas évident de respecter, faute de budget, de fournisseurs (un magasin vrac chez moi ? 1h de route…) ou pour des raisons de santé (certains produits d’hygiène prescrits par le dermato par exemple). Cette semaine, je suis tombée par hasard sur deux articles qui m’ont interpellée et qui concernent plus particulièrement notre consommation textile.

La lecture de l’article La fièvre acheteuse de Clémentine la Mandarine m’a d’abord fait réfléchir sur ma façon d’acheter et de « consommer » des articles textiles.
Budget serré, il est difficile pour nous d’acheter chez les marques qui fabriquent en France ou en coton bio (compter 100 € pour un jeans et 35 € pour un tee-shirt manches courtes chez 1083). Il faut donc reconnaître que quand j’achète du neuf (en particulier les chaussures), il provient de chaînes de magasin qui ne doivent pas avoir la conscience tranquille pour leur empreinte écologique et les conditions de travail des salariés de l’autre côté de la Terre…
En revanche, je pense que nous sommes des consommateurs vigilants car j’ai l’habitude d’acheter d’occasion chez Emmaüs/en vide-grenier/sur Vinted, notamment pour les enfants et dernièrement pour moi aussi, ce qui évite l’utilisation de nouvelles ressources. Egalement, nous utilisons nos vêtements jusqu’au bout : on ne succombe pas à la tendance de la mode jetable, si nous achetons un vêtement c’est qu’il nous plaît et que nous en avons besoin, il doit donc durer jusqu’à ne plus pouvoir être porté. Et ce n’est pas fini : si trop petit, le vêtement peut être revendu ou donné et, si trop usagé, il part au recyclage textile.
Les jolis articles textiles éthiques et donc un peu chers comme le sac à dos Coq en Pâte de Souricette (et Souris en a un aussi) sont généralement des cadeaux, et nous en profitons tout autant.
Enfin, j’ai aussi tendance à réparer ou réutiliser avant de jeter : une pièce sur un genou écorché et le pantalon peut finir la saison, une jolie robe devient sac, un bandana devient pochon à chaussures

Cette semaine, le dernier numéro d’Alternatives économiques est également sorti. Un très bon article intitulé Adieu, mode jetable ! a achevé ma réflexion. Les chiffres sont là, et ils sont édifiants : 2 700 litres d’eau nécessaire pour fabriquer 1 tee-shirt (oui, un seul), la culture du coton est destinataire de 25 % des insecticides sur le marché, les microfibres textiles présentes dans les océans représentent l’équivalent de 50 millions de bouteilles plastiques… La fast fashion qui encourage à changer sa garde robe tous les mois y est pour beaucoup et ces vêtements de moindre qualité ne sont pas toujours recyclables… Des marques qui défendent le Fabriqué en France, le recyclé, le bio sont citées et donnent envie : Veja, Patagonia, Picture, Soft’in, Ector, 1083, Loom… Mais n’oublions pas qu’il sera intéressant d’acheter chez elles uniquement lorsque nous aurons un vrai besoin, et pas juste pour avoir un énième vêtement de plus… Pour en savoir plus, la journaliste propose de consulter le document Le revers de mon look, publié en mars 2018 par l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie).

En conclusion, penser aux ressources utilisées et à la pollution engendrée, aux profits de grands groupes industriels et aux conditions de travail des salariés ne fait qu’accentuer mon envie de limiter la mode jetable et la surconsommation : pourquoi avoir 20 tee-shirts ? Certains restent vraiment 3 semaines sans laver de linge ? Peu suffit largement. Et puis, au lieu de chercher toujours plus de rangements pour tous ces pantalons/tee-shirts/pulls/vestes/foulards/shorts/jupes/collants/sous-vêtements/etc., il faudrait avoir moins à ranger, tout simplement. J’essaierai donc de mieux consommer encore à l’avenir…

Et vous, quelles sont vos habitudes d’achat (ou de non achat) pour le textile ? Je suis preneuse de vos retours d’expérience et de vos astuces 😉

3 commentaires sur « Mode jetable, éthique, d’occasion, française, bio, recyclée… et vous ? »

  1. Je suis complètement d’accord avec toi : il faudrait savoir se contenter de ce dont nous avons vraiment besoin en considérant tout ce qui se cache derrière un vêtement neuf. Pour ma part, j’adore les vêtements donc je suis dans la catégorie des irrationnels. Mais la grosse majorité est achetée chez Emmaüs (même certaines paires de chaussures) ou sur Vinted. Je suis une fana de la seconde main et de l’économie circulaire. ♥ Bon, par contre il y a toujours des pièces à acheter neuves : sous-vêtements et jeans, et là, pour le coup je suis très sage parce que le prix neuf ne correspond souvent pas à la qualité finale, donc j’y vais doucement. ^^

    Mais je pense que ça colle avec cette idée de ne pas surconsommer le neuf et ne pas alimenter une demande incensée en permanence. Le gros passe par Emmaus, donc c’est un circuit économique qui me convient parfaitement. 🙂

    Chouette article ! 😀

    J’aime

    1. Ah oui, sous-vêtements et jeans, je n’ai jamais pris d’occasion (par contre j’en ai vendu !) mais comme je les tiens longtemps (des années) ça me tranquilise… Emmaüs j’arrive a trouver des choses pour mes enfants, pour moi c’est rare, mais ça dépend des centres et des jours ! Je ne suis pas une grande fan de fringues, j’aime le confortable mais au travail j’essaie de bien présenter. Merci beaucoup pour ton retour, c’est super de pouvoir échanger, ça me fait très plaisir ! A bientôt et bon dimanche 😉

      J’aime

Laisser un commentaire